1.6.12

Jours 332-333.

Escapades en dehors de Montréal. Pour un enfant de la banlieue comme moi, il était presque vital pour voir de voir à quoi ressemblait celle de la grande ville québécoise.

15 minutes de métro.
30 minutes de bus.
40 minutes de marche.
Bienvenue à Charlemagne. Juste de l'autre côté du Saint-Laurent, au bout de la pointe de l'île. Petite ville sans grande histoire hormis son nom ("Qui a eu cette idée folle, un jour, d'inventer l'école...?") et une chanteuse locale, très peu connue, qui y a vu le jour. Une certaine Céline Dion dont la maison familiale fait figure de monument touristique tandis qu'une sphère de métal et de fleur rend hommage à la chanteuse  (enfin, une sphère est censée rendre hommage à la chanteuse. A l'heure où je vous parle, le rond point qui accueille la sculpture est totalement rasé).

30 minutes de marche.
Bienvenue à Repentigny (ou Repen pour les intimes). Banlieue riche où il n'y a rien à faire, comme dans à peu près toutes les banlieues, disons-le. Comme quoi, une banlieue reste une banlieue.



Le lendemain, retour sur mes traces. Direction Pointe-aux-Trembles. Quartier de la ville au bout de l'île. Je suis invité à passer la fin de l'après midi chez la famille Desrosiers. Et plus précisément chez les grands parents de mon amie Joannie. Une rencontre touchante. Vraiment. Difficile de rencontrer des personnes aussi simples qu'eux. Le coeur sur la main, des souvenirs en pagaille et les bras grands ouverts. Je me suis même surpris à me sentir un peu comme chez ma propre grand-mère. Ecouter cette dame me parler d'une ancienne maison de famille sur une île. La voir si proche de son mari malheureusement malade, de ses fils et de ses petits enfants. Rajoutez à ça une maison entretenue au millimètre près, dans un quartier où les pavillons se ressemblent tous, tel une scène d'un film et vous obtenez une excellente après-midi passée auprès de gens vrais. Et ça fait du bien. On se dit qu'il suffit d'un rien pour être heureux. Que la vie est longue. Qu'on a encore beaucoup de choses à vivre. Et on souhaite du fond du coeur de se retrouver comme les grands-parents de Joannie, à leur âge, heureux de profiter des derniers instants qu'il leur reste ensemble. Les yeux pleins d'amour...

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