28.11.11

Jour 151.

Je tiens à vous rassurer : même à 5500kms, la vie est une p*te. (Traduction littérale de "Life's A B*tch. Enfin vous avez compris l'idée!).

Mes très chers amis de France arrivent dans maintenant 4 jours (Oh Joie!!!!) et bien évidemment, cette foutue vie a décidé qu'il était temps que je tombe malade. Maintenant. Bientôt 5 mois que je suis ici. Pas un seul soucis de santé (bon ok, j'ai des mains de cadavres à cause du travail et je vous parle pas de mes pieds) et puis là, BAM. Nez qui coule, mal de crâne, yeux qui brûlent. Pour faire court : "le master combo". (Oh pas Joie!!!)

Bon je vous laisse, je vais aller googliser "remède de grand-mère" pour soigner ce que j'ai et que je ne connais pas (j'ai jamais su différencier le rhume de la grippe de l'angine... La même m*rde!).

P.s : Certains propos tenus dans ce post pourraient heurter la sensibilité des plus jeunes.

25.11.11

Jour 146.

"Chouette, de la neige!"

Se réveiller et voir tout plein de neige dehors, partout, vous excite forcément. C'est compréhensible. Quand on a eu l'habitude de voir la neige qu'une fois par an, et encore... Alors on se réjouit. Et on se dit que la journée va être merveilleuse. Que bientôt, vous pourrez profiter des activités en plein froid. Le bruit de neige qui crisse sous vos pieds. Le bonheur.


Et puis vous allez à un repas (de Thanksgiving dans ce cas-ci. Oui encore une fois. Pourquoi se priver? La canadien fait, il fallait aussi célébrer l'américain, avec dinde et tout l'attirail...) et vous décidez de vous mettre sur un petit 31. Malheureusement, vous avez décidé de mettre les chaussures les plus plates que vous ayez. De jolies bottines. Fashion mais pas du tout pratique en temps de neige. Et vous vous mettez à compter le nombre de fois où vous évitez de vous retrouver au sol. 6 fois en 30 minutes. Dont 2 en même pas 5 minutes, dès la sortie de l'appartement. A ce moment, vous vous rendez compte que l'achat de bottes de neige va être primordial. Que finalement, les gens ont raison quand ils disent que l'hiver est vraiment galère ici. Que la neige partout va vous amuser quelques temps... mais pas 5 mois!


"Chouette, de la neige!"


...

15.11.11

Jour 138.

Comment une simple chanson peut-elle vous ramener des mois en arrière? Des paroles. Une mélodie. Et tout est résumé en 4 minutes. 4 minutes qui vous ramènent 4 mois dans le passé. 4 minutes pendant lesquelles vous comprenez tout. Vous vous souvenez. Vous revivez le moment. Les aurevoirs.



Wherever you’re going
I wanna go
Wherever you’re heading
Can you let me know
I don’t mind catching up
I’m on my way
Just can’t take the thought of you miles away

And I know you’re going somewhere to make a better life
I hope that you find it on the first try
And even though it kills me
That you have to go
I know it’ll be sadder
If you never hit the road
So farewell!

Somebody is gonna miss you
Farewell
Somebody is gonna wish that you were here
That somebody is me

I will write to tell you what’s going on
But you won’t miss nothing but the same old song
If you don’t mind catching up
I’ll spend the day telling you stories about a land far away
But I know

And I know you’re going somewhere to make a better life
I hope that you find it on the first try
And even though it kills me
That you have to go
I know it’ll be sadder
If you never hit the road
So farewell!

Somebody is gonna miss you
Farewell
Somebody is gonna wish that you were here
Farewell
Somebody is gonna miss you
Farewell
Somebody is gonna wish that you were here
That somebody is me

And I’m gon’ try to hold it all in
Try to hold back my tears
So it don’t make you stay here
I’mma try to be a big girl now
Cause I don’t wanna be the reason you don’t leave
Farewell

Somebody is gonna miss you
Farewell
Somebody is gonna wish that you were here
Farewell
Somebody is gonna miss you
Farewell
Somebody is gonna wish that you were here
That somebody is me

7.11.11

Jour 130.

C'est officiel. Il fait nuit à 17h. Nous allons tous sombrer dans la dépression et l'ennui.

Jour 129.

"Hier, j'ai pleuré, allongé sur une table molletonnée." Nouveau roman d'un jeune écrivain français, publié aux éditions 10-18.

Ce n'était pas des larmes de tristesse. Il s'agissait en fait des larmes de joie. De fierté. J'étais allongé là, sur cette table, en train de faire mon tout premier tatouage. Sur le bras. Je fixais les néons au plafond. Et au fur et à mesure que l'aiguille me marquait à vie, je pensais à ce que je faisais. Je pensais à cet aboutissement. Des mois que j'étais arrivé ici, des semaines que je prévoyais ce tatouage avec mon amie Isabell et enfin, le voilà. Gravé sur mon bras. Mais plus qu'un tatouage, il s'agissait surtout d'un choix. J'avais choisi de me le faire. J'avais vécu cette douleur qui se révélait plaisante. Finalement, je faisais ce que j'avais envie de faire. J'étais là où je voulais être. J'étais fier de moi. Fier de voir ce que j'étais en train de devenir. Un jeune homme qui apprend à aimer sa vie. A ne pas penser au lendemain et à apprécier chaque instant. Bien évidemment, de sombres moments ont parsemé mon chemin depuis 4 mois mais en y réfléchissant, que sont finalement des histoires de garçons ou de coup de blues quand on a la possibilité, le pouvoir de faire ce qu'on veut de notre vie?

J'aurai pu très bien appelé ce roman "Le bonheur sourit à celui qui s'en donne les moyens" mais ça faisait trop pompeux. Mais l'idée est là. Aujourd'hui, j'exhibe avec fierté ce dessin sur mon corps. Symbole que tout est possible. Que toutes mes craintes s'effacent peu à peu. Et surtout que je ne suis plus le jeune homme que j'étais en France. La différence n'est pas encore énorme mais elle est là. Alors oui, j'ai pleuré sur la table molletonnée. Mais qu'est ce que ça faisait du bien!


P.s : Pour ceux qui seraient curieux, ce symbole se nomme le triangle Penrose. Il s'agit d'une illusion d'optique, une forme irréelle. Pourquoi ce choix? Certains y voient un simple triangle avant de remarquer la complexité de la chose. Parce que les apparences sont trompeuses. Parce que je ne suis pas simplement ce que les gens voient de moi.

Jours 120-123.

La fête d'Halloween au Canada, c'est un peu les jours fériés de mai en France : tout le monde l'attend et personne ne s'en prive. Et comme toute bonne fête qui se respecte, ça s'organise à l'avance. Alors bien évidemment, les boutiques s'y mettent les premières 2 mois avant. S'ensuivent ensuite les maisons qui se transforment peu à peu en manoirs hantés, cadavres aux fenêtres et zombies dans les jardinets. Les citrouilles envahissent bien évidemment les étales et les vitrines. Et dans tout ça, quand on vous demande si c'est votre premier Halloween, vous répondez gentiment : "Bah en France, Halloween c'est pas vraiment une fête qu'on célèbre. C'est surtout une occasion pour les post-ados des banlieues qui crèvent de faim de récupérer un peu de bonbons et de détériorer quelques voitures ou fenêtres". Vous vous attirez tout de suite les faveurs du questionneur. "Tu vas voir, c'est cool!".

Et d'un coup, vous vous retrouvez embarqué dans les préparatifs de la soirée d'Halloween à laquelle vous allez assister. Découpage de citrouille (on tente d'impressionner et d'innover, alors on se lance dans une découpage en hommage à Bob L'éponge. Résultat douteux). Cuisine à la citrouille (tarte, soupe, biscuits, chips, graines de citrouilles au gros sel, tout y passe. On célèbre la citrouille comme on célèbre la pomme, pour vous dire...). Pour qu'au final, vous vous rendiez compte que la citrouille n'a pas réellement de goût...

Pumpkin Bob

Le jour venu (enfin le 28 octobre au soir parce qu'on va pas fêter Halloween un lundi soir, voyons!), tout le monde met son costume de lumière et sort célébrer les morts. Au palmarès des costumes hors du commun les plus vus cette année, Amy Winehouse en tête suivie de très près par Charlie de "Où est Charlie?". Quelques Schtroumpfs et des Lady Gaga. Et même un gang de cupcakes. La ville entière est déguisée et c'est assez impressionnant de voir le nombre de gens qui assurent le show et jouent le jeu. Alors imaginez une boîte de nuit pleine à craquer de gens déguisés. Magique. Des déguisements farfelus. Des maquillages vraiment sublimes et tout ce peuple qui danse. En résumé, un vrai Halloween! Et on continue la soirée avec les collègues du travail chez un d'eux pour rentrer dormir sur les coups de 4h30.


Mais s'il n'y avait que ça. Une soirée ne suffit pas pour apprécier Halloween. La fête s'invite aussi au travail où il faut venir déguisé (c'est pas une obligation mais pourquoi se priver de s'amuser un peu?!). Et cela jusqu'au 31 octobre. Et c'est la nuit venue que la fête d'Halloween se termine, tous les enfants dans la rue partis à la recherche de sucreries. Des mini-monstres et mini princesses accompagnés de leur parents. Un joli tableau nord-américain. Petit point négatif : Halloween c'est un peu comme les jours fériés de mai en France sauf qu'ici, le 1er novembre n'est pas férié. Triste, non?

La magie des lanternes au jardin botanique.

 Chaque année, la Chine s'invite et investit pendant un peu plus d'un mois le jardin botanique de Montréal. Un très joli spectacle de lanternes.


 



Tradition et Modernité.