7.11.11

Jour 129.

"Hier, j'ai pleuré, allongé sur une table molletonnée." Nouveau roman d'un jeune écrivain français, publié aux éditions 10-18.

Ce n'était pas des larmes de tristesse. Il s'agissait en fait des larmes de joie. De fierté. J'étais allongé là, sur cette table, en train de faire mon tout premier tatouage. Sur le bras. Je fixais les néons au plafond. Et au fur et à mesure que l'aiguille me marquait à vie, je pensais à ce que je faisais. Je pensais à cet aboutissement. Des mois que j'étais arrivé ici, des semaines que je prévoyais ce tatouage avec mon amie Isabell et enfin, le voilà. Gravé sur mon bras. Mais plus qu'un tatouage, il s'agissait surtout d'un choix. J'avais choisi de me le faire. J'avais vécu cette douleur qui se révélait plaisante. Finalement, je faisais ce que j'avais envie de faire. J'étais là où je voulais être. J'étais fier de moi. Fier de voir ce que j'étais en train de devenir. Un jeune homme qui apprend à aimer sa vie. A ne pas penser au lendemain et à apprécier chaque instant. Bien évidemment, de sombres moments ont parsemé mon chemin depuis 4 mois mais en y réfléchissant, que sont finalement des histoires de garçons ou de coup de blues quand on a la possibilité, le pouvoir de faire ce qu'on veut de notre vie?

J'aurai pu très bien appelé ce roman "Le bonheur sourit à celui qui s'en donne les moyens" mais ça faisait trop pompeux. Mais l'idée est là. Aujourd'hui, j'exhibe avec fierté ce dessin sur mon corps. Symbole que tout est possible. Que toutes mes craintes s'effacent peu à peu. Et surtout que je ne suis plus le jeune homme que j'étais en France. La différence n'est pas encore énorme mais elle est là. Alors oui, j'ai pleuré sur la table molletonnée. Mais qu'est ce que ça faisait du bien!


P.s : Pour ceux qui seraient curieux, ce symbole se nomme le triangle Penrose. Il s'agit d'une illusion d'optique, une forme irréelle. Pourquoi ce choix? Certains y voient un simple triangle avant de remarquer la complexité de la chose. Parce que les apparences sont trompeuses. Parce que je ne suis pas simplement ce que les gens voient de moi.

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