30.8.11

Le Canada, un peuple civilisé.


Une des premières choses qui m'a frappé en arrivant à Montréal. Faire la queue pour monter dans le bus. Il en va de même pour l'attendre. Tous alignés.

Jour 60.



Petite visite à l'est de la ville du côté du métro Joliette pour la découverte du quartier Maisonneuve. A l'origine, il s'agissait d'une ville indépendante, riche où s'étaient fondées les groupes bancaires BMO (Banque de Montréal) et Desjardins. Aujourd'hui devenu arrondissement de la ville de Montréal, le quartier a gardé ses bâtiments anciens et luxueux, côtoyant les rues Ontario/Hochelaga, plus populaires voire pauvres.

Village des Valeurs, grande friperie.

La bibliothèque.
Place Gennevilliers Laliberté.


28.8.11

Jour 59.

Montréal, c'est la ville où plein de trucs fous peuvent vous arriver (depuis le temps, vous le savez déjà). Mais quand il vous arrive souvent des trucs hors du commun, on cherche toujours à repousser les limites. Alors on improvise. On innove ! Et quoi de mieux quand on sait qu'un ouragan est sur le point de débarquer dans le coin, que de faire... un barbecue. Et oui! On innove ! Une jolie façon de dire "Bonjour Irène !". Alors bien évidemment, un barbecue sous la pluie se finit forcément en four-cue (à prononcer four-kiou, on est d'accord. J'aurais pu dire ovencue mais il n'y a plus de blague après. Enfin vous voyez). Bref! Du moment que la viande est cuite, qu'elle le soit sur un grill ou dans un four, on s'en moque pas mal. Cela reste toujours un bonne occasion de s'en mettre plein la panse, de discuter et de faire des jeux un peu débiles mais drôlement marrants. Et de s'amuser après avec la vaisselle...

Et puis, en fin d'après-midi, on se dit qu'on ne peut pas terminer la journée comme ça. Malgré la pluie, il faut quand même sortir. Alors on se retrouve embarqué direction L'Escogriffe Café Bar, un bar sur Saint-Denis, pour un concert de punk-rock. Parce que bien sûr, dans la vie de tous les jours, on écoute jamais du punk-rock (je parle du vrai, pas le pseudo rock qui passe à la radio). Mais ce soir, on innove ! On s'équipe avec du papier toilette dans les oreilles parce que ça va envoyer lourd du riff de guitare (on innove toujours) et on se prend vite au jeu. On bouge la tête en "rythme" et puis on se rend compte que c'est pas si mal. On en arriverait presque à aimer. On a donc finalement passé une bonne journée et on se dit que l'innovation, ça a quand même du bon.

27.8.11

Jour 57.

Un IKEA, même au Canada, reste un IKEA. La seule différence : le bus, qui dessert bien évidemment d'autres lieux, est pratiquement réquisitionné par les IKEA-istes au retour. Le gang des sacs bleus.

Jour 56.

Direction le sud de la ville pour une petite virée en bateau avec mes amis allemands Magnus et Isabell. Enfin bateau, c'est comme cela qu'on m'avait vendu la chose. "On va faire du bateau sur le canal Lachine". Comprenez en fait par "bateau", un pédalo 4 places. Mais ce fut finalement un très bon moment. Une heure à rire, profiter du soleil, manger de la pastèque, lutter contre le courant du canal pour rentrer et surtout découvrir un nouveau coin de la ville (C'est actuellement l'endroit le plus éloigné que j'ai vu de la ville).






25.8.11

Jour 56.

L'Homme n'est décidément pas fait pour cogiter, réfléchir et se prendre la tête. Il existe pour profiter de ce qu'il voit, de ce qu'il vit. Je l'ai découvert hier soir quand j'ai pu contempler Montréal de nuit. Un merveilleux tableau qui m'a rappelé la chance que j'avais d'être ici. Je découvre tous les jours de nouvelles choses, je rencontre de nouvelles personnes et ce n'est que le début de mon séjour. Certes, je n'oublie pas les débuts qui ont été difficiles. Les lundis à ne pas vouloir quitter le lit. Les coups de blues. Je pense que j'en aurais d'autres. Parce que les gens me manquent. C'est normal. Mais cette nouvelle vie, cette nouvelle ville est un cadeau. Je tenais à l'écrire comme pour ne pas l'oublier. Me rappeler à moi-même cette chance, et vous dire que tout allait bien. Je voulais au passage remercier tous mes nouveaux amis qui font de ce séjour un énorme plaisir. Deux mois se sont bientôt écoulés depuis mon arrivée et je n'ai pas vu le temps passer. Je pense que c'est plutôt signe, vous ne croyez pas?

Montréal, la nuit.

Vue de l'île Jean Drapeau.
Vue du pont Jacques Cartier.

24.8.11

Aux abords du fleuve St-Laurent.


Le Stade Olympique.


Jour 55 : Une Journée sur le boulevard Saint Laurent.

Le boulevard Saint-Laurent est l'une des artères principales de la ville. Traversant d'un bout à l'autre l'île, il regroupe boutiques, restaurants et autres, tout au long des différents quartiers qu'il traverse. La rue n'a donc pas le même visage, que ce soit au nord, où le Mil End laisse son emprunte de quartier populaire-bohème, au niveau de Mont-Royal, où l'on trouve plutôt des boutiques de design mélangées au friperies, ou au sud, où se succèdent les différents bars et qui se transforme en raz-de-marée festif le soir venu.



Il m'aura quand même fallu 2 heures pour arpenter le boulevard et prendre un maximum de photo pour vous montrer les lieux. C'est une rue que j'aime beaucoup car on se sent dépaysé en quelques minutes. Au nord, au niveau de la rue Saint-Bernard, on se croirait dans une petite ville de province. C'est calme et pourtant jeune. Tout est à taille humaine. Tandis qu'au niveau de la rue Sainte-Catherine au sud, on est sur des immeubles plus grands, une vie plus animée, des fast-foods et des bars de stip-tease. Il fait vraiment bon se promener à Montréal. Prochaine étape : la Rue St-Denis, parallèle au boulevard Saint-Laurent.

15.8.11

Jour 45.

C'est bien connu que le Canada est un pays ouvert et en avance sur les grands sujets de société. Et j'ai pu le constater par moi-même tout au long de cette semaine. En effet, la ville s'était mise au couleurs de l'arc-en-ciel pour la semaine de la fierté qui se clôturait en beauté hier avec la fameuse Marche de la Fierté (Gay Pride pour ceux qui n'auraient pas compris...). Événement tout simplement immanquable pour tout bon touriste qui se respecte tellement il est fédérateur. Et comme il ne faut jamais faire les choses à moitié, j'ai eu la chance de vivre cette grande parade de l'intérieur. Non pas spectateur. Mais acteur. Donner de la voix et de la transpiration pour une question de société de ma génération. Quoique. Ici, le mariage et l'adoption pour les couples de même sexe ont été légalisés donc les revendications sont beaucoup moins importantes. C'est surtout un geste de visibilité. Une coutume annuelle. Une journée qui nous/me fait rappeler que la France, trop conservatrice, fait pâle figure aux yeux du monde.


C'est donc suite à l'invitation de mon ami Magnus que je participe à cette parade pour représenter les couleurs de l'association dans laquelle il est : l'ACC (A Contre Courant). Magnus pratique le Waterpolo et l'association regroupe plusieurs activités comme la natation, le plongeon ou la natation synchronisée. Et quoi de mieux pour montrer aux gens ce qu'est l'ACC que de défiler... en maillot de bain! Thème : des nageurs-policiers de l'espace (j'ai pas encore vraiment compris l'idée...). Bien évidemment, vous vous en doutez, je n'allais pas me mettre en maillot de bain, prétextant que j'allais plus leur faire de la mauvaise publicité qu'autre chose. Dans le fond, je n'avais pas tort. J'ai donc choisi d'endosser le costume de ce qu'on appellera "Lady Dolphino". Perruque bleue aux dauphins plastiques, boa de plumes bleu nuit et ballon de plage comme arme de pointe. Seul être monstrueux de la troupe, je faisais moins le malin. La parade commençant à 13h pour une durée de 3 heures, j'allais devoir assumer cette tenue jusqu'au bout. Ce que je fis. Sous une chaleur étouffante. Je crois même n'avoir jamais autant transpirer de ma vie.

Lady Dolphino. C'est cadeau. C'est collector.
Mais quel plaisir. C'était comme se sentir dans la peau du bouffon du roi dont le rôle principal consistait à donner de l'énergie au public et à lui faire aimer la parade. 3 heures durant, nous avons marché le long du boulevard René-Lévesque qui traverse la ville, d'ouest en est, sous les applaudissements, les cris et les photos du public. Nous faisions mêmes des Ola pour impliquer et motiver les gens qui nous regardaient. Je ne vous raconte pas le succès qu'avaient mes camarades, à moitié nus avec leurs maillots de bains! Nous finissions la parade épuisés mais ravis et excités.



Pas le temps pour moi de me reposer qu'il fallait que je repasse chez moi. Les plumes c'est bien mais avec la transpiration, cela déteint. Et puis il fallait que je me change. Car la journée n'était pas terminée. En effet, se déroulait après la Gay Pride une grand rassemblement, la Mega T-Dance où 3 djs ont enflammé la place Emilie-Gamelin et les centaines de personnes venues ici pour danser. C'est pas avec ça que mes jambes allaient se reposer !


De retour dans le centre après mon passage éclair chez moi, nous sommes allés danser Magnus, quelques personnes de l'association et moi. Un café et un souper après, nous étions de retour pour voir le spectacle de clôture que proposait la Drag-Queen et danseur Cantelli. Malheureusement, la pluie avait aussi décidé de se joindre à nous pour les festivités. Nous n'aurons donc pas eu la chance de voir Cantelli, tant nous devions nous replier dans un bar non loin de là. Rentré chez moi à minuit, je vous laisse imaginer mon état physique proche du légume; mon état mental proche du paradis; mon état de sommeil proche du néant. Il fallait que je dorme. Absolument. Mais le sourire aux lèvres.

10.8.11

Jour 41.

Avoir rendez-vous alors qu'il est l'heure d'aller se coucher.
Se faire offrir un verre de cidre alors qu'on a pas envie de boire.
Parler voyage et rêver d'aventures alors qu'on est un peu pompette.
Partager une bonne soirée et une part de pizza alors qu'on a déjà souper.
Aller faire des courses à 2h du matin pour le plaisir de faire des courses en plein milieu de la nuit alors qu'on a besoin de rien.
Aider un aveugle à trouver son arrêt de bus alors qu'on ne connait pas soi-même les arrêts de bus du quartier.
Vivre de nuit alors qu'on vit déjà de jour.
Savourer ces moments et écrire sur son blog alors qu'on devrait dormir.
Aimer Montréal alors que Paris nous manque.

3.8.11

Jour 33.

Les canadiens ont-ils bon goût ? C'est une question que je me suis souvent posé depuis mon arrivée. Il y a de quoi ! Face à des hommes qui portent des shorts et ses sandales à scratch, et des femmes qui parfois, associent les couleurs comme des daltoniennes, on reste perplexe. Je décide donc d'aller voir de mes propres yeux ce qu'il en est des couturiers locaux. En effet, se déroule en ce moment et pendant 4 jours le Festival de la Mode et du Design. Une bonne occasion pour assister à des défilés de designers locaux, de découvrir et nouvelles tendances, etc...



Journée d'ouverture, des défilés sont organisés toute la journée. Le plus intéressant est appelé Highlight Sur La Semaine De La Mode (oui, tout comme vous, j'en ai déduis que c'était la semaine de la mode à Montréal, d'où le festival, CQFD). Il s'agissait en fait de présenter la scène de la mode montréalaise. Différents stylistes, des personnalités locales comme modèles. Je ne connaissais personne. Et tant mieux. Ce défilé de présentation était suivi par le défilé Beige-Moi qui présentait de la même façon, plusieurs pièces des collections Automne-Hiver de certains stylistes montréalais. Et le moins que l'on puisse dire c'est que nos cousins ont loupé le coche question mode. Sans être immonde (certaines pièces étaient plutôt jolies), on est en total manque de créativité, d'originalité. Alors oui, ce ne sont pas de grandes maisons de couture. C'était du prêt-à-porter. Mais autant certaines marques arrivent à se démarquer avec un côté rock coloré, autant là, les stylistes présentés n'avaient rien de remarquables. Dommage.

Alors je pourrais me dire que je n'y connais rien en mode, que je ne travaille pas dedans et que finalement, je n'y comprends rien. Mais quand les 2 défilés cités ci-dessus sont suivis d'un défilé signé Jean Paul Gaultier, cela confirme notre opinion. On a pu assister au même défilé que pendant la Fashion Week parisienne. Le défilé James Blonde. Toute une collection en hommage à l'espion mythique et aux personnages de la série. Mélange de vestes et de combinaisons de plongée. Association de tissus de camouflage. James Bond girls et autres références aux méchants. Du vrai spectacle avec des visages connus tels que celui d'Ève Salvail, mannequin québécois qu'on a pu voir dans le film 5ème Élément (pour lequel Gaultier aura fait les costumes) ou encore, celui du premier Toy Boy pour le parfum Le Mâle de JPG. Certes, tous les mannequins originaux n'étaient pas présents, ainsi que probablement toutes les pièces de la collection mais c'était un réel plaisir d'assister à ce spectacle. Il m'aura quand même fallu parcourir 5000 km pour assister à mon premier défilé de haute couture, d'une marque française qui plus est.

2.8.11

Jour 31.

Et si nous faisions une virée dans le pays, histoire de découvrir la région ?

Réveil à 7h30. On se prépare pour un petit road-trip. Piquenique : OK. Baskets : OK. Crème solaire (très importante) : OK. On part à l'aventure à 5 au bord d'une voiture de location. Direction les Laurentides, région à 1h30 au nord-est de Montréal. Le coin est connu pour ses centaines de lacs et son parc national, le Mont-Tremblant.


C'est donc 1h30.... 3h30 après que nous arrivons dans le parc. Un véritable petit paradis sur Terre. Après un mois en ville, on découvre ce qu'est vraiment le Canada. Une étendue de nature impressionnante. On se sent comme tout petit et en même temps, comme serein.


Après avoir déjeuner, tremper les pieds, éviter la seule sangsue du lac et profiter du soleil, nous nous dirigeons vers le centre du parc à la recherche des chutes d'eau. Le retour à la nature se fait naturellement. On arpente les petits chemins, on longe les ruisseaux. L'odeur du bois coupé. Le bruit de l'eau. Et soudain, nous arrivons devant un spectacle auquel on ne peut résister : les Chutes Du Diable. Je ne pourrais pas vous donner la hauteur de la chute, la quantité d'eau et tous les détails. Je ne me suis juste posé devant ce très beau tableau et j'ai contemplé.


 Sur le chemin du retour, nous décidons de nous arrêter dans une des petites villes de la région : Sainte Adèle. Un mini Deauville. Chic. Avec un lac somptueux au centre (de nombreuses maisons bordaient le lac, avec des pontons privés et parfois même des petits bateaux). Un vrai tableau de série télévisé (A vrai dire, le générique de Dawson n'a pas arrêté de tourner en boucle dans nos têtes). C'est un réel plaisir de se retrouver là après une journée en pleine forêt. On a tellement aimé la ville qu'on a décidé d'y diner avant de rentrer en ville. Nous ne voulions vraiment pas rentrer. On se sentait tellement bien. Sainte Adèle.


Retour à Montréal sur les coups de 23h et en rentrant chez moi, j'assiste par hasard à un concert de.... Lady Gaga ! Enfin pas vraiment. Il s'agissait en fait d'une prestation de Jimmy Moore, transformiste international. Je n'ai pu assister qu'à 5 chansons du spectacle mais on s'y serait (presque) cru. La musique. Les chorégraphies. Le public qui tape des mains. Je finissais mon dimanche en apothéose après un samedi soir catastrophique.