3.7.11

Jour 3.

Après deux nuits à dormir dans un van, on s'est dit qu'il fallait bien qu'on déménage. On arrive dans la colocation au 1255 rue Beaudry. On est parisien, on a la classe : on fait donc le trajet auberge - colocation en taxi ! A peine le temps de poser nos affaires et découvrir un peu les lieux qu'il faut partir pour laisser l'appartement au colocataire qui, accessoirement, vient aussi d’emménager. Il veut ranger, s'installer, faire sa tambouille, enfin bref, sa vie quoi.

On a 5 heures à tuer. Que faire ? C'est donc reparti pour découvrir la ville.

Chinatown : OK (petit mais dépaysant).
Le Vieux Port : OK (excentré mais relaxant).

19h. On décide de rentrer à l'appartement. Et là on entre dans le vif du sujet : faire ses courses à Montréal. Une énorme partie de rigolade. Devant tous les rayons, on ne fait qu'un constat flagrant : "C'était quand même plus facile quand c'était maman qui faisait les courses". Mais on perd pas espoir et on se lance. Pain. Jambon. "C'est combien parce qu'il faut prendre le moins cher!". Yaourt. Et premier obstacle : le lait. Quand en France on a du mal à choisir entre l'écrémé, le demi-écrémé et peut-être le matin digeste, au Canada, on a le choix entre 20 (et je suis gentil) sortes différentes de lait. Tous les pourcentages de matières grasses possibles et inimaginables, dans tous les formats, avec bouchon, avec bec verseur... On panique. Et encore, je vous parle pas du rayon Chips. Mais l'avantage de faire ses courses au Canada, c'est qu'il est possible d'en faire à toute heure de la journée. Les petits "arabes du coin" parisiens laissent place à ce qu'on appelle les Dépanneurs. Tenus en grande majorité par des chinois, ils sont ouverts tard le soir et vous proposent boissons, chips, confiseries et cigarettes, avec en prime, des bornes de retrait d'espèces. Des petits temples dédiés au gras et à la dépense. A côté de ça, vous avez des chaînes de supermarchés qui sont ouverts 24h/24 et 7j/7. Oui madame : faire ses courses à 3h du matin devient possible pour les insomniaques.

Dans tous les cas, on a toujours de bonnes surprises, de nouveaux produits, des "trucs" à tester et on se fait vite rattraper en caisse par la taxe qui se rajoute. Impossible à quantifier car différente en fonction de ce que vous achetez, elle ne s'applique pas sur les produits de première nécessité et non-modifiés càd la viande, les légumes, etc...

En parlant d'achats, je viens d'acheter mon premier cellulaire (comme ils disent ici). On m'avait prévenu : "Attention ! Au Canada, on te facture les appels émis (sortants) mais aussi les appels reçus (entrants)". Idiotie de la vie me direz-vous. Alors moi je dis "Non" à la facturation à tout va et j'opte pour un forfait tout illimité, y compris appels et sms à l'international pour 39$/mois. Avantage : aucun papier demandé, pas d'engagement, pas de débit sur compte. Il suffit d'y retourner tous les mois ou de les appeler pour payer. Merci Public Mobile. Inconvénient (et de taille) : on obtient pour 50$ en plus (prix le plus bas) un magnifique petit téléphone portable datant du début de l’ère cellulaire. Petit, en plastique, à clapet et sans appareil photo. Le temps de l'iPhone est révolu... Mais il est couleur. C'est cool ça, non ?

Premier McDo

Vue du Vieux Port

Chinatown