17.7.11

Jour 17.

Montréal, c'est...

Aller à un piquenique organisé pour célébrer la fête nationale française au milieu d'un parc. C'est se retrouver au milieu d'une centaine de français qui chantent haut et fort la Marseillaise. On se sent un peu comme chez nous. C'est discuter deux heures avec sa future colocataire. Et au détour d'un coin du parc, c'est se retrouver à assister à un match de base-ball amateur. Se prendre au jeu, aimer. C'est avoir envie d'en revoir. Plein.

Montréal, c'est...

Déprimer au petit matin en pensant à ses amis restés en France. C'est pleurer parce qu'on se sent seul et qu'eux sortent savourer la nuit parisienne. C'est dormir pour tenter d'oublier, pour éviter d'affronter le monde et se dire quelques heures plus tard qu'il faut sortir et affronter ce monde finalement. C'est se préparer, traverser la ville à 23h et se retrouver tétanisé devant la porte d'un bar car on se sent con d'être venu seul. C'est se sentir perdu et rien. Mais c'est aussi tomber par hasard sur un garçon avec qui on a dialogué sur un forum d'étrangers. C'est se dire que c'était le signe qu'on attendait et c'est finir à 3h du matin à boire du cidre et à parler anglais sans trop savoir comment. C'est partager. Et puis c'est mettre 45 minutes pour rentrer chez soi, croiser tous les jeunes sortir de boîtes. C'est beau tant d'euphorie. Et étrangement, c'est se dire qu'on a jamais vu autant de camions de pompier et de voitures de policier en une soirée. Et pas le camion à la française.

Montréal c'est...

Aller danser en pleine journée. C'est prendre le métro pour se retrouver sur une île où il est possible de manger africain car un festival y a élu domicile. C'est se retrouver au milieu de centaines de gens, de filles et de mecs au look américain, à moitié dénudé, en train de danser sur une musique électronique répétitive mais addictive. C'est transpirer. C'est rire. Et c'est partager tout ça avec des personne que vous ne connaissiez pas 3 heures avant. C'est rentrer heureux d'une bonne journée. Heureux de se dire que ce n'était pas une mauvaise chose d'être venu.

Montréal, c'est se dire qu'il faut se laisser du temps. Qu'il faut savourer les instants. C'est se forcer à ne pas avoir peur. De rien. De personne. C'est ne pas savoir de quoi sera fait le lendemain et s'en moquer. Après tout, ça ne fait que 17 jours qu'on est là.