4.5.12

Jour 310.

Oh mon dieu! Cela fait presque un mois que je n'ai pas mis à jour ce blog. Un mois pendant lequel mes parents sont venus. Pendant lequel j'ai passé la barre fatidique des 300 jours. Laissez moi deux secondes, je tente de reprendre une respiration normale...






Ok, je pense que ça va mieux là...






Pour ceux d'entre vous qui lisent régulièrement ce blog (si régularité il y a), vous aurez remarquer qu'au fur et à mesure des mois, le blog s'est peu à peu changer en journal intime plus qu'en réel blog pour vous raconter mes aventures. Ca peut presque paraître logique en fait. Après avoir (presque) tout vu de la ville, qu'est ce que je pourrais vous raconter d'autre hormis mes sentiments, déboires et autres questionnements ? Parce qu'en fin de compte, un voyage comme ça vous rend plus fragile. Comme si la moindre émotion devenait un torrent. Un torrent que vous essayez de contenir à chaque instant. Une fragilité que vous apprivoisez. Je suis encore loin du dompteur professionnel et je m'améliore.

Bon ok, j'ai encore des progrès à faire. Je repense à ce jour que j'ai passé avec un jeune homme incroyable et à ce moment où, jouant à Vérité ou Conséquence (Action ou Vérité, vous aurez compris...), j'ai pleuré. Comme une merde. "Qu'est ce que tu as laissé derrière toi en France?". J'ai pas pu me retenir en répondant honnêtement à la question. Même 10 mois après mon départ, je pleure encore en pensant à tous ceux que j'ai quitté. Je crois que je pourrais jamais oublier les pleurs de A. et M. sortant de la voiture qui me raccompagnait chez moi après notre dernière soirée ensemble. A V. à qui j'ai dis au revoir dans une rame de métro avant d'aller au travail. Enfin bref, je vous disais : encore des progrès à faire. Mais surtout, je vous laisse imaginer la gêne que j'avais vis à vis de ce jeune homme qui ne s'attendait pas à ça. En y réfléchissant, c'est plutôt comique...

Mais par exemple, je n'ai pas pleuré quand mes parents sont partis! J'ai passé deux semaines avec eux, à leur faire visiter presque tous les jours une partie de la ville. Ils m'auront même ramené à Quebec city pour une viste guidée des plus instructive (de ce que je me souviens. Je dormais à chaque trajet en bus...). Montréal n'aura pas été leur coup de coeur mais je pense que la ville leur a plu en fin de compte. C'était deux bonnes semaines. Des débuts plutôt hésitants, à reprendre ses marques. Mais tout s'est bien passé. Et quand le dernier jour est venu, je me suis senti comme soulagé. Non pas parce qu'ils partaient. Parce que je pense avoir réussi à leur faire comprendre ô combien j'avais changé. Pour la première fois, j'ai réussi à dire ce que j'avais sur le coeur. Et j'ai vu dans le regard de ma mère une espèce de fierté vis à vis de ça. Je ne pense pas tout savoir de la vie mais je suis désormais sur que je veux vivre ma vie à ma façon. Et puis je les revois dans quelques mois. Le plus gros du trajet est fait. On ne compte plus les jours qui m'éloignent de mon départ mais plutôt ceux qui me rapprochent de mon retour.

Et pour moi c'est un peu le début de la fin. Malheureusement. D'ici quelques mois, je quitterai tout ce qui m'entoure pour un retour à la case départ. Alors je veux profiter au maximum de mes derniers mois. Un road trip en préparation. Des amis que je veux chérir. Des tonnes de choses à faire et à voir. Je veux tout. Je ne veux pas rentrer avec des regrets. Je ne veux pas penser au fait que tous ceux que je connais ici vont peu à peu partir. Les uns après les autres. 310 jours de pur bonheur et encore au moins 120 de plus à vivre. A FOND !