11.4.12

Jour 287.

Belle Montréal,
Reine d'amour te fait sentir paria,
Toi que Cupidon
n'a pas voulu bénir.

Allez comprendre comment fonctionne cette ville mais il vous sera rare de trouver une personne célibataire ici. De quoi vous sentir à votre aise, vous qui n'avez pas eu de contact physique intime depuis des mois. Cette sensation amère. Se sentir tel un pestiféré devant tant de couples. Comme s'il était normal et commun d'être en couple et propriétaires d'un appartement... à 22 ans! Nous sommes d'accord. Le choc est là. Tout est précoce. Tout se vit tôt. Trop tôt peut-être? Je n'aurais jamais la réponse. Tandis que dans cet amas d'amoureux, une simple rupture ou un célibat de longue durée est consideré comme un acte de barbarie. A côté de ça, un avortement dans les années 50 passerait presque pour un geste anodin. Vous en arrivez à un tel point que chaque approche est faussée. A quoi bon, la personne en face de vous doit probablement être en couple... Une pensée devenue automatique. Tristesse. Il ne vous reste plus rien. Pourtant vous auriez tant aimer. Vous attendez alors. Vous attendez le jour où peut-être, vous quitterez la classe des hypo-sentimentaux.

Anorexie sentimentale.
Boulimie alimentaire.

Tout est dit. Tout est là.

Sans transition, mes parents arrivent demain et je dois vous avouer que le stress se fait sentir. Neuf mois que je ne les ai pas vus. Neuf moi que je me suis habitué aux "Allo! Comment ça va?". La distance bienfaisante se brisera demain quand leur avion atterrira. Plus que quelques heures....

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