2.1.13

Nouvelle année. Nouveau départ?

Bon et bien, il est de bon ton de vous souhaiter une bonne année 2013. Tout plein de bonheur, de bonne choses... Enfin tout le baratin habituel que votre entourage a du déjà vous marteler.

De mon côté, j'ai décidé que 2013 était l'année où j'allais être heureux. Parce qu'être heureux n'est pas une chance mais un choix. Et je vous avoue que j'en ai bien besoin.

Voilà maintenant 2 mois que je suis rentré de Montréal et ce retour n'a pas été de tout repos. La brutalité du choc des cultures que je me suis pris dans la gueule. La solitude face à des gens avec qui j'ai perdu toute connexion. Une ville qui vous bouffe en un rien de temps. En somme, la violence.

Un mois avant mon départ, je m'étais dis qu'il fallait que je me remette sur pieds dès mon retour, pour éviter de me morfondre dans ma chambre. Je me connais un minimum. Je me suis laissé une semaine de repos, histoire de revoir la famille, les amis et j'ai ensuite enchainé quelques entretiens. Je me suis dis : "Jonathan, il te reste précisément 10€ sur ton compte. Tu as donc besoin d'argent rapidement. Et quand je dis rapidement, c'est RA-PI-DE-MENT. Et puis accessoirement, il y a ta belle-soeur et ta mère qui ont parié sur le fait que tu trouverais pas de boulot avant les fêtes (sympa la famille!) Donc RAPIDEMENT!". Un entretien de patissier, une matinée à faire des cakes dès 8h du mat' et 2 entretiens chez Starbucks plus tard, j'ai commencé chez Starbucks à peine 1 mois après mon retour. En 25h certes mais en CDI quand même. (Maman, Sandrine, j'ai gagné!)

J'avais vraiment besoin de me concentrer sur autre chose que sur mon retour. Ne pas ruminer le fait que Montréal me manquait énormément. Mes amis. Ma vie. Ma liberté. Mais à trop vouloir oublier, on se fait vite rattraper par le trop plein d'émotions. J'avais décidé de ne pas pleurer pour mon départ. Je ne voulais pas que mes amis me voient les larmes aux yeux. Et j'ai tenu comme ca pendant 6 semaines. Et un jour, dans le RER, je me suis effondré. Une vraie pauvresse qui réalise subitement la dureté de la situation. Qui réalise que ca fait un mois qu'elle fait comme si tout allait bien. Qui fait des sourires et des blagues pour camoufler la tristesse et la déprime. Qui réalise que même entourée, elle se sent bien seule dans cette situation que personne ne peut vraiment comprendre. La fatigue du rythme décousu de Starbucks n'arrangeant pas la situation. Alors quand je vous dis que pour 2013 j'ai vraiment besoin d'être heureux, hein! Va falloir travailler dur.

Parce que finalement, cette année à Montréal aura changé beaucoup de choses ici. La plus importante étant mon rapport avec mes amis. Et je ne pouvais qu'attendre d'être revenu pour m'en rendre compte. Il y a tout d'abord ces relations qui, avec le temps, ne changent pas du tout. On se rassure de les avoir et c'est sur celles-ci qu'on se raccrochent tout de suite. Quel plaisir! Puis il y a celles qui ne comptaient pas parmi vos plus chères et qui se révèlent plus agréables, parce que simples. Et malheureusement, il y a ces relations qui ne sont plus comme avant. Des gens avec qui vous étiez pourtant proches et dont l'amitié n'a finalement plus le même goût. Une amitié affadie. Amère. Comment est-ce possible? Ca vous turlupine quelques temps et puis vous vous souvenez de ce que vous aviez appris à l'étranger : que la vie parfois est ainsi et qu'il faut accepter certains changements sans pour autant en être désolé. C'est comme ça!

Côté famille, rien ne change vraiment. De mon côté, je suis ravi de revoir mes frères et leurs petites familles respectives. De revoir mon neveu et filleul, grandi et tellement beau. La situation avec mes parents me semble améliorée. Je suis retourné vivre chez eux mais je pense avoir réussi à leur montrer que j'étais plus mature et que je savais faire entendre ma voix. La relation avec ma mère s'est assagi sans être pour autant sans haussement de ton et celle avec mon père est plus saine. Nous n'aurons jamais de relation père/fils à l'américaine, autant se l'avouer mais je sens quand même dans sa voix qu'il est content que je sois rentré. Ca me fait toujours sourire. Intérieurement.

Doucement je positive. Ca va de mieux en mieux au boulot. Après des début difficiles et un rythme compliqué à prendre, je m'intègre de mieux en mieux et je gère à peu près mes recettes. Je récupère peu à peu mes anciens instincts dans Paris et la connexion avec la ville revient. Je reprends doucement ma place dans la vie de mes amis locaux qui font semblant de ne pas m'avoir oublié (*clin d'oeil*) et je tache tant que je peux de ne pas perdre celle que j'avais dans la vie de mes amis montréalais. Je ne déprime plus. Je regrette même d'y être passé et d'avoir fais chier quelques uns de mes amis au passage mais ces derniers me diront toujours que ce n'est pas grave et que c'est ce que font les veritables amis (*clin d'oeil* (toujours le même, je ne sais pas cligner de l'oeil droit)).

En revanche je me désole toujours face à un point chez moi qui visiblement n'a pas changé : mon obsession de l'amour. Je peux faire semblant tant que je veux pour faire croire que l'amour ça pue, que ca ne m'interesse pas, que les couples me dégoutent et que je ne suis pas prêt, je sais pertinemment face à moi même que j'ai autant de crédibilité que pourrait en avoir Nicolas Sarkozy en juré de La Nouvelle Star. Comme si, me trouver quelqu'un me permettrait de mieux appréhender le retour et de me sentir plus accompli. FAUX! Et je le sais. C'est ça le pire. Mais que voulez-vous, comme dirait Céline, "On ne changeeuuh paaaaaa-haaaaa". Enfin un peu quand même. La maturité m'a appris à être moins passionné dans mon rapport avec autrui. Moins m'enflammer, moins espérer et ainsi mieux digérer. Un peu comme un Rennie.

Mon horoscope (source : Glamour de Janvier 2013, autant dire que ce n'est pas une référence) me dit que 2013, c'est mon année et que j'aurai énormément de succès. Alors j'y crois, j'y crois pas, j'en sais rien... (espérons quand même qu'ils aient raison, hein!). Mais en tout cas, je commence l'année serein, une bonne résolution entamée, sans aucun projet d'avenir précis mais avec la certitude que de nombreuses surprises pointeront le bout de leurs nez pendant cette nouvelle année. 2013, l'année où je décide d'être heureux.

Ce qui me permet de finir en beauté ce blog qui n'a maintenant plus raison d'être. Vous m'avez suivi pendant plus d'un an. De mon départ à mon retour. Mes hauts, mes bas, mes très bas, mes trop bas. Mes coups de coeur comme mes coups de vent. Je n'oublierai jamais Montréal qui a été la ville où finalement, j'ai débuté ma vie. Je sais au fond de moi que j'y retournerai un jour. Pour des vacances ou pour la vie, l'avenir me le dira. Elle restera toujours dans mon coeur, ainsi que ceux que j'y ai rencontrés. Je les embrasse au passage. Je leur dis merci. Je leur dis je vous aime et je signe le tout d'un John Le Caribou.

Pour information, je me dis que j'irais bien faire un tour du côté du Japon pour mes 30 ans. On se donne rendez-vous dans 4 ans?

Des bisous.

2 commentaires:

  1. oh non jsuis triste que ton blog soit fini... :-) LOVE mon TI DI préféré... Une très belle année 2013 alors pour toi!

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  2. je découvre les lignes de ce blog un peu à la fin et l envie de lire le début m'anime déjà.Un frisson m habitant tout au long de cette lecture avec la persepective que la même chose m arrive d ici quelques mois ou années... je ne sais plus trop. Je te souhaite tous le bonheur pour cette nouvelle année. Une certaine Britney un soir d anniversaire dans un endroit qui se veut sans prétention et qu, on nomme le Royal Phoenix. Merci pour ta plume.

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