22.7.11

45°C et mes draps s'en souviennent...

Jour 21.

Imaginez : vous vous baladez sur la Rue Sainte Catherine, car vous avez décidé de faire un peu de shopping plutôt que de rester dans votre chambre une journée de plus. Il fait beau, les boutiques s'enchaînent et vous faites vos emplettes. Soudain, vous vous stoppez. Vous commencez à angoisser. Mais qu'est ce donc ? Des tâches ? La pluie ? Nullement la pluie. C'est votre transpiration. Vous êtes sorti de chez vous depuis 20 minutes seulement et votre tee-shirt est déjà trempé. Vous avez l'impression d'être dans un pays tropical. Normal quand vous apprenez qu'il fait 35°C, ressenti 45°C ! Bienvenue au Québec en plein été...

(Bulletin météo explicatif : En raison du fort taux d'humidité et de ses variations, deux indications sont données. La température réelle - celle mesurée avec tous pleins d'instruments - et la température ressentie - obtenue en tenant compte de ce fameux taux d'humidité. C'est cette dernière température qu'il faut prendre en compte quand vous vous habillez le matin car comme son nom l'indique, c'est ce que vous allez devoir supporter toute la journée. De gros écarts peuvent être remarqués entre les 2 indications allant de quelques degrés à une bonne dizaine.)

En parlant de météo, il est marrant de voir que c'est un sujet qui revient fréquemment dans les discussions avec les gens qu'on n'a pas vu depuis longtemps. Bon, certes il y a cette foutue question récurrente qu'est "Tu aimes la ville?" (c'est un peu mon deuxième "Je connais quelqu'un qui y est allé et il/elle a adoré ! C'est génial, tu vas voir...", vous vous souvenez ?) mais les gens ont comme un besoin de parler du temps qu'il fait. Quand une conversation s’essouffle, quand on est tellement curieux qu'on s’intéresse à tout, quand l'émotion est trop présente pour savoir quoi dire : on parle météo. C'est peut-être culturel. Moi qui pensait que c'était seulement la nourriture...

Bref.

Avec un temps comme celui-ci, je peux vous assurer que soit vous trainez plus longtemps dans les boutiques over-climatisées, soit vous coupez court la session shopping. 3h30 et 130€ plus tard (oui, c'est bon, pas de remarque, merci.) je rentre histoire de me reposer pour ressortir 2 heures après. Mais avant toute chose, un arrêt au Burger King s'impose. Mon premier depuis que je suis arrivé. L'orgasme "malbouff-ien" dans toute sa splendeur, tout simplement.

Montréal est connue pour ses multiples festivals de danse, spectacle, musique, etc... Et bien hier, j'ai pu tester le Fantasia Festival. Pendant 2 semaines, ce sont des projections de films d'horreur et d'action qui s'enchainent pour le plaisir des fans, sachant que le festival propose majoritairement des avant-premières mondiales ou nord-américaines. Nous étions tous réunis hier dans un amphithéâtre de l'Université Concordia. Et déjà, l'ambiance était installée. On allait bien rigoler. Petite introduction, mot du réalisateur (français au passage) qui nous introduit quelques acteurs présents et le film commence. Silence. On regarde. Jusqu'aux premières répliques drôles. Les gens ne se gênent pas pour rire. Les scènes gores, les plus sensibles se cachent les yeux et des "hi" se font entendre. Quant aux retournements de situations ? On les applaudit ! Le concept de ce festival est de s'amuser, de profiter tous ensemble sans pour autant gâcher le film. Seul bémol : devoir gérer le stress de ne pas tout comprendre. En effet, les films proposés sont en anglais non sous-titrés pour la plupart. Après, comme me dit Y. : "Tu comprendras avec les images". Le film (The Divide de Xavier Gens) s'est révélé être très bon, sordide et réaliste avec un Milo Ventimiglia qui assure la performance. A conseiller.

A peine sorti de la séance de cinéma, je rejoins certains de mes nouveaux amis pour une virée jusqu'au petit matin. Au programme : soirée dans un immeuble, musique électronique, cocktail et Truth Or Dare. On en rentre ravi, fatigué mais satisfait. Une soirée comme on les aime au cœur de Montréal.