10.7.11

Jour 10.

15 heures de bus.
5 tickets de métro.
1 ticket de bus.
Une centaine de rues.
55 heures de pur plaisir.

Jeudi matin. 5h30. Il faut se lever car le bus nous attend. Armés de nos sacs, S. et moi quittons l'appartement direction la gare routière de Montréal. A 6h30, je peux vous dire que ce n'est pas facile. Départ annoncé à 7h45 et on embarque à 7h15. C'est parti. 7h30 de route à travers le Québec direction le sud. Vous avez deviné ? Pas encore ? Attendez la suite.

On roule et voilà le premier arrêt. Notre chauffeur (surnommé Jackie Chan pour l'occasion. Un rustre mal aimable et mauvais conducteur) nous annonce qu'il faut absolument qu'on fasse changer nos dollars canadiens pour payer notre passage à la frontière. Toujours aucune idée ? Voilà ce qu'on voyait au loin...




Une espèce de grande vague vous envahit quand vous voyez ces lettres. Un rêve qui se matérialise. Des années de petit écran qui deviennent enfin réelles. L'American Dream comme ils disent. En revanche, ce rêve américain doit passer par cette étape angoissante : la frontière. En tant que français n'ayant jamais mis les pieds sur le territoire américain, la troupe de L'Oncle Sam se sont dit qu'il serait bien de me sortir la totale pour m'accueillir. Questionnaire oral, feuillet à remplir (au cas où je serais un serial killer récidiviste), prise d'empreintes, photo de ma bouille, tu paye 6$ et tu peux aller passer 90 jours aux Etats-Unis. Dis comme ça, ça paraît simple mais quand on y est, on se dit qu'on peut se faire arrêter pour n'importe quoi. Téléphone éteint, pas de nourriture à l'intérieur, agents pas très souriants : c'est bien gardé !

C'est reparti pour le bus et avant d'arriver à notre destination, on fait un arrêt déjeuner à Albany. Comment décrire Albany ? Située dans l'état de New York, il s'agit de la ville la plus glauque qu'il m'ait été permis de visiter. Vide. Sordide. Comme centrée sur la gare routière qui est d'une monstruosité à toute épreuve. Impossible de déjeuner dans cet endroit.

Re-décollage assis à l'arrière de la Jackie Chan - mobile. Il est bientôt 16h et nous arrivons. Enfin. La voilà. La belle. L'unique. La grande. NEW YORK ! L'arrivée se passe à Port Authority, gare routière à quelques blocs de Grand Central. Nous sommes attendus chez ma cousine Jean (que je salue et que j'embrasse au passage). On s'engouffre donc dans le métro. Après quelques hésitations (le métro new-yorkais est très loin de celui de Paris. Indications peu présentes, distinction entre les uptown et les downtown, la chaleur et le monde...), on arrive à prendre la bonne rame, la bonne direction et nous voilà arrivés à Park Avenue. A un bloc de Madison Avenue. 2 de Central Park. Les rues sont luxueuses. Tes toiles au dessus des portes d'immeubles et des portiers qui vous accueillent. Je vous pas un dessin. Voilà donc le "palais" où nous allons dormir pendant 2 nuits. Un sublime appartement avec marbre au sol, 2 salles de bain, une cuisine petite mais toutes équipée et une vue magique sur les immeubles de la rue. On y est. On en revient pas. On est en total délirium. On jouit par les yeux.



Mais pas une minute à perdre. Après un excellent dîner concocté par la maîtresse de maison (elle nous en préparera plusieurs à se damner), on part descendre la 5ème Avenue direction Times Square. Longer Central Park. Passer devant le MET. Les boutiques de luxe. C'est quand même pas à côté mais la beauté du décor nous fait oublier les kilomètres. Voilà Times Square. Temple au écrans lumineux qui donnent mal aux yeux, mal au crâne. Le monde. Les touristes. Les marteaux piqueurs. Les boutiques encore ouvertes à 22h. On réalise pas tout de suite où on se trouve la première fois qu'on se trouve au plein cœur de Manhattan.


La visite de l'île se poursuivent les deux jours suivants, direction le sud et ses quartiers branchés.
- Soho et ses boutiques chic et tendances. En plus comme c'était les soldes, on se faisait un plaisir de faire du lèche vitrine



- Le Washington Square Park où il fait bon prendre un bagel pour le déjeuner. Ecouter la musique des nomades et discuter avec les écureuils.



- Greenwich et West Village, des quartiers plus résidentiels, plus calmes, comme on peut voir dans les films et autres séries.


- Chelsea, ses anciennes usines et vieux frigos changés en boutiques de luxe et son marché délicieux.


Puis on arrive à vendredi et on se dit qu'on ne pouvait pas ne pas traverser Central Park alors qu'on est logé à 2 blocs. Le parc est d'une beauté sans nom. Tout comme la ville. On s'y perd, on croise nombre de personnes qui font leur jogging et puis on tombe sur des joueurs amateurs qui se font une partie de Base-Ball. Le cliché est certes là mais il est délicieux.


On continue notre avancée dans cette immensité de nature et on arrive près d'un lac où les amoureux louent des barques. Une vision. Une révélation. Après 2 jours à courir, on a enfin devant nos yeux ce qu'on était venu chercher, voir. Voilà New York. On réalise finalement et on reste bouche bée devant tant de... Je saurais même pas comment dire.

On profite encore un peu de la 5ème Avenue, des soldes. On fait quelques emplettes chez Abercrombie & Fitch, on s'offre un hot dog au coin d'une rue, on visite les grandes galeries de luxe telles que Barney's ou  Bloomingdale's, on rêve devant Tiffany's et on doit déjà rentrer ranger nos affaires pour rentrer. Un aurevoir à ma cousine et à Lily, son chat, qu'on aura surnommé Le Lynxou pendant 3 jours qu'on saute dans un taxi direction Port Authority. Car on ne pouvait pas quitter New York sans une virée en taxi. 3 jours c'était vraiment trop court et un sentiment de tristesse nous hantait dans le trajet de bus retour. Autant vous dire que faire sa nuit dans un bus quand on est blasé, c'est assez compliqué. Albany est aussi moche au retour qu'à l'aller, la frontière canadienne pose beaucoup moins de problème. Arrivée à Montréal à 6h et on s'endort dans la foulée.

Stella, elle, est rentrée quelques heures plus tard pour Paris. Ce dimanche aura été intense. Je suis finalement seul dans ma chambre. L'aventure PVT commence enfin pour moi. Je pense que c'est officiel.